Article de Baptiste

27 mars 2014

Notre route se croise depuis maintenant plusieurs mois.

Après nous être rencontrés à Bangkok, nous nous sommes revus 1 semaine à Ko Tao, 1 semaine en Malaisie, quelques jours à Singapour, 2 semaines en Indonesie et quelques jours à Sydney.

Il est français et a décidé qu'il était temps de réaliser un de ses nombreux rêves, faire un tour du monde.

Baptiste a déjà fait beaucoup de choses dans sa vie, son parcours est assez impressionnant.

Il a commencé à travailler dans l'Industrie à 17 ans. Après avoir passé un an en Ecosse pour des raisons professionnelles, il intègre une école de commerce à 21ans.

Il étudiera 1 an en Espagne pendant sa scolarité. A 25ans, Baptiste est trilingue et diplômé.

Il passera quelques années dans une entreprise où il sera envoyé en mission aux USA pendant 1 an.

Quelques années plus tard, il est recruté par un prestigieux cabinet pour être consultant.

Son job: former des managers de grosses entreprises dans le domaine des" relations inter-personnelles".

Pour simplifier, il est coach en communication.

Il quittera cette profession pendant une année pour une poste de directeur des relations extérieures dans une école de commerce.

En 2013, il fait un break dans sa carrière et commence en décembre le voyage de sa vie.

Voila pour la petite présentation d'une des personnes avec qui j'ai passé le plus de temps jusqu'a présent.

Un jour, sur la route qui nous emmenait au Taman National Park (Malaysie), je lui ai demandé de m'écrire un article pour mon blog, le voici:

Chaque voyageur ne peut s‘empêcher de s’épancher sur son périple et ses bienfaits.

Sur papier ou blog personnalisé, chacun livre ses états d’âmes, comme une obole pour le prochain pèlerin à oser le chemin.

A mon tour de poser la plume, en livrant mes pensées sans une once d’amertume ;

en partageant ce que j’ai observé, sans un soupçon d’objectivité.

Le « backpacker » décide de son temps, ou en tout cas, il ne le subit pas. Dire que le temps passe vite serait un lieu commun sur lequel nous éviterons de trébucher, et qui pour le coup serait erroné. Le temps passe simplement différemment, sans notion concrète.

Il faut que vous sachiez, vous qui songez à pérégriner, que si les heures d’attentes ne doivent pas être comptées, elles peuvent aisément être contées.

Officines, agences de voyages dans la rue, bateau, mini van et bien entendu le bus sont autant d’étapes avant d’atteindre votre but. Laissez moi étayer mon propos d’un exemple récent : Koh Phan Gan – Kuala Lumpur fut une trotte de 26 heures.

Alors vous le savez, la vie est une question de perception et vous déciderez par vous même de celle qui vous sied le mieux.

Je pourrais vous dire que nous avons pris un bateau au confort plutôt précaire avec des matelas fins ou plutôt des paillasses entachées par les touristes précédents. Qu’il fut difficile de dormir dans ce dortoir de 80 places et que les odeurs de gasoil et les vagues turbulentes n’y arrangeaient rien. Je pourrais vous dire qu’après m’être assoupi, mon sommeil fut surpris par un cafard de la taille d’un gros rubis et qu’après ceci jamais plus je ne m’endormi. Je pourrai également vous dégouter en narrant les repas que seuls les locaux envisagent ou encore des toilettes à faire pâlir n’importe quelle femme de ménage. Je pourrais enfin vous dire que 16 heures de bus c’est long et que certains virages vous feront frémir si vous possédez quelconque raison.

De toutes les perceptions, je préfère la seconde option.

Je fus embarqué sur une chaloupe aménagée. Je n’étais pas seul, 2 danois de 20 ans m’accompagnaient. La dérision face à la situation nous inspirait blague sur blague et c’est de bon cœur que nous riions. Nous ne nous connaissions point il y a encore 4 jours et nous voilà unis comme des amis de toujours. Complicité, partage, enrichissement, il est si bon d’apprendre surtout d’une culture différente et même d’un post adolescent. Puisque nous ne pouvions nous reposer, nous nous assîmes sur le pont afin de contempler. Il y a les choses que l’on découvre, que l’on admire, et puis il y a celles que l’on interprète et qui vous font sourire. Un problème de visa privait mes compères d’une fin de voyage commune, et c’est un couple hollandais qui faisait ma fortune. Plus introvertis, notre échange était plus intellectuel, il en demeurait tout aussi fascinant, tant il était touchant de le voir veiller sur elle. Ce que j’ai appris dans ces 26 heures vaut bien quelques compromis et les quelques désagréments vécus sont autant d’histoires cocasses à conter l’heure du retour venu…

Vous voyez, tout dépend comment on raconte l’histoire et surtout ce que l’on est prêt à y voir. Etre ouvert est le principal défi du voyageur intemporel qui apprend, profite et sourit !

Comments

[loup]

salut etienne,bravo c'est magnifique ce que tu vis et en plus on en profite grasse à ton blog.....Bonne route pour la suite. les ptits loup de thoissey